Royaume de Koukou

Royaume de Koukou
ka (ber) Tagelda n Kuku / ⵜⴰⴳⵍⴷⴰ ⵏ ⴽⵓⴽⵓ

c. 1515 – 1730

Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de la régence d'Alger, du Royaume des Beni Abbès et du Royaume de Koukou au XVIIIe siècle, avec la route Alger-Constantine.
Informations générales
Statut Sultanat reposant sur une société tribale
Capitale Koukou
Alger (1520-1527)
Langue(s) Kabyle, Arabe
Religion Islam
Histoire et événements
1509 à 1518 Établissement du pouvoir des Belkadi
1518 Implantation définitive de la capitale à Koukou et rupture avec la régence d'Alger.
1520 à 1527 Prise d'Alger
1618 Affaiblissement de l'autorité des sultan (nommés dès lors Iboukhtouchen) sur les grandes confédérations tribales.
XVIIIe siècle Effondrement de l'autorité des Iboukhtouchen sur les tribus du Haut Sébaou.
Sultan
1510–1527 Sidi Ahmed ou el Kadhi
1546-1618 Si Amar At-Lqadhi
1618-1696 Si Ahmed Atounsi Boukhtouche
1696-1730 Si Ali Boukhetouche

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le royaume de Koukou (Tagelda N Kuku en tamazight[1]) est un royaume kabyle de l'époque moderne qui régna sur une grande partie de la Grande Kabylie, fondé par Sidi Ahmed ou el Kadhi vers , descendant d'une illustre lignée de lettrés et savants religieux[2],[3]. À son apogée, l'autorité du royaume s'étend des montagnes de l'Atlas à Alger. De 1520 à 1527, le royaume de Koukou contrôle Alger et exerce une influence sur une bonne partie du nord de l'Algérie : il reçoit l'allégeance de Cherchell et de Bone, maintient l'alliance avec les Zianides à la faveur de sa victoire contre Kheirredine Barberousse à la bataille des Issers. Cette période a marqué la toponymie d'Alger où une montagne s'appelle Djebel Koukou[4]. Kheirredine Barberousse reprend progressivement le terrain perdu et le royaume de Koukou se restreint alors à un domaine montagneux correspondant à l'actuelle Grande Kabylie.

Sa capitale est Koukou, qui s'établit sur un promontoire, avec environ 15 000 habitants. Koukou était l'un des deux grands royaumes kabyles, l'autre étant le royaume concurrent des Aït Abbas. À son apogée, le royaume de Koukou entretient même des rapports cordiaux avec l'Espagne et intrigue lors de l'expédition manquée de Charles Quint contre Alger en 1541.

Le royaume de Koukou, siège de la confédération tribale des zouaouas, prend part à des expéditions de la régence d'Alger — contre la Kalaa (1559), à Oran (1562), Malte (1565), Tunis (1569) ou Fez (1576) — et fourni également des mercenaires dont les services sont recherchés à Alger, mais également à l'étranger, à Tunis ou par les Saadiens au Maroc comme lors de la Bataille des Trois Rois (1578).

L'histoire du royaume de Koukou s'inscrit dans le mouvement de dissidence politique de certaines régions d'Algérie (royaume des Aït Abbas en Kabylie, Sultanat de Touggourt et diverses confédérations du Sahara et des Hauts Plateaux) durant la période de la régence d'Alger, et vis-à-vis de cette dernière.

L'affaiblissement du contrôle des Aït el Kadhi sur les tribus locales, dont la confédération des Zouaouas.

  1. Haut Commissariat à l'Amazighité, « Tagelda N Kuku », Tagelda N Kuku,‎ (lire en ligne)
  2. (en) Hugh Roberts, Berber Government : The Kabyle Polity in Pre-colonial Algeria, I.B. Tauris, , p. 165
  3. Bernard Lugan, Histoire de l'Afrique du Nord : Des origines à nos jours, Editions du Rocher, , 736 p. (ISBN 978-2-268-08535-7, lire en ligne), p. 216
  4. Roberts 2014, p. 155.

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